NOUS NE VENDONS PAS NOTRE IDÉOLOGIE!

(Extrait du discours du Secrétaire Général de la FSM, G. Mavrikos, à Abuja, Nigéria, lors de la grande Conférence Panafricaine de la FSM avec 41 pays africains.)

Par exemple, ne vous êtes vous jamais demandé: pourquoi tous les gouvernements allemands financent Friedrich Ebert avec 100 millions d'euros chaque année? Pourquoi les bureaucrates de Friedrich Ebert envoient-ils une partie de cet argent aux pays du tiers monde qui ont un sous-sol riche? Pourquoi les bureaucrates allemands voyagent-ils en Uruguay, au Pérou, au Nicaragua, au Népal, au Bangladesh, en Tunisie, au Mali et partout? Sont-ils intéressés à développer des luttes ou sont-ils intéressés à augmenter les bénéfices de leur pays en exploitant votre propre pays? C'est également le cas pour AFL-CIO des États-Unis.
Vous connaissez déjà qui était M. Friedrich Ebert, qui a donné son nom à ce mécanisme réformiste et séparatiste. Avez-vous lu combien de travailleurs il a tués pendant la Révolution allemande (1918-1919), combien il a-t-il emprisonné, combien il a trahi pour sauver la social-démocratie allemande et soutenir les monopoles allemands? Vous savez qui sont les leaders de ces fondations. Je vous suggère de chercher par vous-même. Nous vous faisons confiance. Cherchez. Lisez. Informez-vous!
Nous, en tant que FSM, en tant que mouvement syndical de classe, nous disons aux directions de ces fondations: Nous ne vendons pas notre idéologie. Nous ne vendons pas l'histoire de la FSM. Nous ne vendons pas nos leaders. Leurs euros et leurs dollars sont sales. Ils veulent empoisonner les consciences des travailleurs avec opportunisme, corruption et division. Leur but est de promouvoir les profits des monopoles de leurs pays; de voler les diamants d'Afrique du Sud, de voler le Ghana de son café, de piller le pétrole du Nigéria, d'usurper le gaz de Libye, etc. Ils sont les instruments, le mécanisme d'exploitation capitaliste. Nous soulignons que les ressources naturelles appartiennent aux peuples, aux travailleurs. "La terre appartient à ceux qui la cultivent ..."
Nous savons bien sûr que la majorité des syndicats africains, comme sur tous les continents, ont de grandes difficultés financières. Leurs membres sont pauvres et ne peuvent pas payer de cotisations. Cette situation est utilisée par de nombreux gouvernements européens qui tentent d'acheter le caractère militant des syndicats par divers moyens. La lutte contre la corruption et la malhonnêteté est cruciale pour nos syndicats. Pour nous, en plus de décrire la souffrance des travailleurs africains, ce que n'importe qui peut faire, il est important de discuter efficacement de l'organisation au niveau africain et international d'un mouvement qui créera des exigences et des dynamiques efficaces contre ces conditions et surtout contre les causes qui génèrent cette situation. Si le mouvement syndical militant ne confronte pas de manière décisive telles fondations de corruption essentiellement idéologique, les risques de dégénération et de captivité du mouvement syndical seront très sérieux.

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