Ces derniers jours, nous avons assisté à certaines des manifestations les plus répugnantes de corruption politique et intellectuelle en Argentine. Le projet de loi de finances 2026, présenté par le pouvoir exécutif national, devait être débattu au Congrès national. Ce budget est un véritable instrument d'austérité, dicté par le gouvernement américain, le FMI et les puissances économiques. Aux déclarations scandaleuses déjà connues des représentants du gouvernement se sont ajoutées d'autres personnalités, comme plusieurs gouverneurs prétendument issus de l'opposition, qui ont défendu la position consistant à punir davantage les travailleurs déjà durement éprouvés, en particulier les retraités, ainsi que les personnes handicapées, celles qui travaillent dans les universités publiques, les instituts de recherche et d'autres secteurs de l'État systématiquement attaqués par le président Javier Milei. Enrique Santos Discépolo décrivait déjà ces individus il y a près d'un siècle dans le tango Cambalache : « …Aujourd'hui, il s'avère qu'être honnête, c'est être un traître ! » Voilà ce qu'ils essaient de nous faire croire.
Ils ont réitéré la stratégie employée avec la Loi fondamentale, consistant à voter sur le projet de loi dans son ensemble, puis par chapitres plutôt que par articles. L'idée était de regrouper diverses questions afin de voter sans nuancer le traitement de chaque point individuellement. Mais leurs calculs se sont retournés contre eux, malgré les sommes considérables distribuées à certains gouverneurs pour s'assurer leurs votes à la Chambre des députés, et le tristement célèbre chapitre 11 a été rejeté. L'affaire se poursuit désormais au Sénat, où le parti au pouvoir a déjà dû accepter de reporter à février la loi réactionnaire de modernisation du travail, qu'il faudrait plus justement appeler loi sur l'exploitation du travail. Entre-temps, les actions de plusieurs secteurs de la main-d'œuvre, y compris les retraités, ont révélé les intentions du gouvernement et de ses alliés, tout en poussant les syndicats à appeler enfin à une marche sur la place de Mai.
Ce qui a été fait est insuffisant. À l'horizon immédiat se profile le débat sur le projet de loi de réforme du travail, qui doit être rejeté dans son intégralité. Il n'y a pas de place pour les demi-mesures ni les concessions ; il doit être rejeté. Il s'agit du projet le plus ambitieux contre les travailleurs depuis la dictature. Il est important de rappeler que la principale instigatrice de ce projet au Sénat est Patricia Bullrich, ancienne membre du gouvernement de l'Alliance (présidé par De la Rúa), qui a obtenu une loi dégradante, communément appelée loi Banelco, précisément en raison de la carte de crédit qui aurait servi à corrompre de nombreux sénateurs, permettant ainsi la suppression des droits des travailleurs.
Il convient de souligner que ce prétendu projet de modernisation du travail a des conséquences très négatives pour le système de sécurité sociale, tant en matière de retraites que de programmes de protection sociale. Cela laisse déjà présager un avenir sombre pour la réforme des retraites. Nous traversons une période historique grave, entourés de traîtres au peuple, dont l'objectif est de ramener l'Argentine au XIXe siècle. Ils bénéficient de la complicité, volontaire ou non, de personnalités conciliantes et capitulantes qui agissent dans le dos des travailleurs au nom de la démocratie et de la prudence. C'est pourquoi, comme nous le répétons souvent, notre destin dépendra de notre capacité à agir unis et organisés.
Parallèlement :
Pension minimale équivalente au panier alimentaire de base pour les personnes âgées, calculé par le Bureau du Médiateur de la Ville de Buenos Aires et proportionnel au reste des revenus !
Normalisation du PAMI (Institut national des services sociaux pour les retraités et les pensionnés) : prise en charge à 100 % des médicaments !
Loi moratoire !
Grève générale contre la proposition de réforme du travail !
Promouvoir la création d’un front uni des travailleurs, fondé sur une unité programmatique qui privilégie les intérêts de classe, afin de contrer les politiques de Milei et de ses alliés !
Argentine, 22 décembre 2025
COMITÉ NATIONAL DE COORDINATION DES ORGANISATIONS DE RETRAITÉS ET DE RETRAITÉS DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE Personne morale 8152 - Bartolomé Mitre 1419 1er étage, App. A (1037) CABA
[email protected]www.mesacoordinadora.blogspot.com
Facebook : Mesa Coordinadora Nacional de Organizaciones de Jubilados y Pensionados
Instagram : @mesa.coordinadora.jubiladxs

